Tourisme dans les zones à risque : le cas de la Namibie

Couple de touristes sur une route de savane en Namibie

Les statistiques ne mentent pas : certaines villes namibiennes voient grimper les chiffres de la petite délinquance pendant que, dans l’immensité des campagnes, l’atmosphère reste presque paisible. Les pickpockets, eux, ne ratent pas leur cible près des gares routières ou dans les quartiers vivants de Windhoek. Sur la route, les accidents impliquant des étrangers pointent souvent du doigt la conduite à gauche ou la qualité inégale des axes secondaires. Au-delà de ces embûches, il y a les réalités sanitaires, moins visibles mais bien présentes, de l’eau à la faune, chaque détail compte. Malgré tout, la Namibie séduit chaque année davantage de visiteurs, fascinés par ses paysages hors normes.

Tourisme en Namibie : quels sont les vrais risques à connaître ?

Le tourisme façonne l’économie namibienne, mais la question de la sécurité des visiteurs ne s’efface jamais vraiment. Dans les grandes villes comme Windhoek ou Swakopmund, la criminalité urbaine cible les voyageurs : vols à la tire, escroqueries, cambriolages, les endroits les plus fréquentés, les gares routières et les rues animées sont particulièrement concernés. La vigilance ne doit jamais faiblir, surtout après la tombée de la nuit. Circuler à pied ou choisir un taxi non officiel augmente le risque d’être victime d’une agression ou d’une fraude.

Côté santé, les défis dépassent largement la question du paludisme, bien installé dans le nord (régions de Kavango, Caprivi ou Zambèze). Le risque de fièvre jaune, d’hépatite A et B, de typhoïde, de choléra ou encore du HIV (prévalence de 5,2 % chez les adultes de 15 à 49 ans en 2021) ne doit pas être sous-estimé. Boire une eau non traitée, négliger les protections contre les moustiques, c’est ouvrir la porte à de sérieux problèmes.

L’appel de la nature sauvage en Namibie n’a rien d’un mythe. Dans des parcs comme Etosha ou Kaokoland, croiser le chemin d’un éléphant, d’un lion ou d’un léopard n’a rien d’exceptionnel, mais l’imprudence peut coûter cher. Sur les pistes, la conduite de nuit expose à la rencontre inopinée avec des animaux sauvages et aux accidents, parfois graves. Certaines zones frontalières, notamment avec l’Angola, conservent la mémoire des mines terrestres.

Voici les principaux points de vigilance à garder en tête avant tout projet de voyage :

  • Criminalité urbaine : plus présente à Windhoek et Swakopmund.
  • Risques sanitaires : paludisme, fièvre jaune, hépatites, HIV.
  • Faune sauvage : lions, éléphants, rhinocéros, léopards dans les réserves.
  • Risques naturels : tempêtes de sable, inondations, mines terrestres, accidents routiers.

Le gouvernement namibien multiplie les réglementations, mais le niveau de vigilance à adopter dépend beaucoup de la région et de la saison. Avant chaque départ, il reste indispensable d’évaluer la situation locale.

Criminalité, santé, nature sauvage : panorama des dangers les plus courants

Dès les premiers pas dans une grande ville namibienne, il faut garder à l’esprit que la criminalité ne prend pas de pause. À Windhoek et Swakopmund, les vols à la tire, les arnaques et les cambriolages font partie du quotidien, surtout dans les endroits bondés. D’ailleurs, la prudence s’impose dès la sortie de l’aéroport. Monter dans un taxi non identifié ou circuler de nuit revient à prendre un risque réel d’agression ou de fraude, notamment dans les quartiers animés ou sur les marchés très fréquentés.

Sur le plan sanitaire, la Namibie exige une attention constante. Le paludisme frappe dans le nord (notamment Kavango, Caprivi et Zambèze), mais ce n’est pas tout : fièvre jaune, hépatite A et B, typhoïde, rage, choléra, chikungunya et dengue s’ajoutent à la liste des menaces potentielles. Une eau non potable ou une nourriture suspecte suffisent à compromettre un séjour. Quant au HIV, il reste très présent dans la population adulte.

La nature sauvage impose, elle aussi, des règles strictes. Traverser l’Etosha ou le Kaokoland, c’est accepter la possibilité d’une rencontre risquée avec des lions, des éléphants ou des rhinocéros. Les routes, parfois en mauvais état, croisent régulièrement des animaux imprévisibles, conduire la nuit, c’est multiplier les dangers. Certaines frontières, notamment celles avec l’Angola, restent marquées par la présence de mines. Les tempêtes de sable ou les inondations peuvent aussi bouleverser l’itinéraire d’un voyageur.

Pour mieux cerner la nature et la diversité de ces risques, voici les situations les plus courantes :

  • Criminalité urbaine : vols, arnaques, agressions dans les villes principales.
  • Risques sanitaires : maladies transmises par les moustiques, eau contaminée, prévalence élevée du HIV.
  • Faune sauvage : prédateurs et grands mammifères dans les parcs nationaux.
  • Risques naturels : accidents routiers, mines, phénomènes climatiques extrêmes.

Comment se protéger efficacement lors d’un voyage en Namibie ?

Chaque déplacement mérite d’être minutieusement préparé. Avant même de réserver un vol, prenez rendez-vous avec un médecin ou un centre de vaccination internationale pour discuter des vaccins recommandés : fièvre jaune, hépatite A et B, typhoïde, rage. La prophylaxie antipaludique et les mesures anti-moustiques s’imposent si l’itinéraire passe par le nord.

N’oubliez pas de souscrire une assurance voyage et rapatriement qui couvre les soins et les accidents. Conservez à portée de main les coordonnées des hôpitaux, des pharmacies et des ambassades. L’eau doit toujours être embouteillée, et la vigilance s’impose sur la qualité des aliments. Un lavage de mains régulier limite aussi bien des soucis.

En milieu urbain, restez toujours attentif : évitez de marcher seul après la tombée de la nuit et ne montrez aucun objet de valeur dans les rues de Windhoek ou de Swakopmund. Privilégiez les taxis officiels affiliés à la Namibia Bus and Taxi Association, et refusez toute proposition de transport douteuse. Si votre parcours traverse des zones rurales ou isolées, signalez votre itinéraire à un proche.

Dans les réserves naturelles, suivez strictement les consignes de sécurité : restez à bord du véhicule lors des safaris, n’approchez jamais la faune sauvage. Les pistes secondaires, rarement entretenues, imposent prudence et anticipation. Mieux vaut éviter de conduire la nuit pour limiter la probabilité d’une collision avec un animal.

Dans les régions éloignées, embarquez une trousse de premiers secours, des réserves d’eau et de carburant. Pensez à vérifier la validité de votre passeport, l’obtention du visa électronique et le respect des règles locales. Voyager en Namibie, c’est faire confiance à sa préparation et à sa capacité d’adaptation.

Barriere de contrôle vide sur une route désertique en Namibie

Checklist pratique pour préparer sereinement son séjour

Avant le départ

Avant même de faire vos valises, certains points doivent être vérifiés :

  • Vérifiez la validité du passeport (au moins six mois après la date prévue de sortie du territoire namibien).
  • Obtenez un visa électronique selon les modalités en vigueur.
  • Souscrivez une assurance voyage et rapatriement couvrant les frais médicaux, accidents et évacuation sanitaire.
  • Consultez un centre de vaccination internationale : mettez à jour vos vaccins (fièvre jaune, hépatite A et B, typhoïde, rage).

Matériel et logistique

Pour ne rien laisser au hasard, il est recommandé d’emporter :

  • Une trousse de premiers secours complète : antiseptiques, pansements, antipaludéens, traitement contre la diarrhée, répulsifs anti-moustiques.
  • Des réserves d’eau potable et de carburant, absolument nécessaires dans les régions reculées (Kaokoland, Damaraland, Zambèze).
  • Un véhicule adapté (4×4), bien entretenu, doté d’une roue de secours et d’outils de base.
  • Un GPS ou téléphone satellite pour rester joignable dans les zones sans réseau mobile.

Itinéraire et sécurité

Pour voyager avec plus de sérénité, ces mesures s’avèrent très utiles :

  • Partagez votre itinéraire avec un proche, surtout si vous traversez le Kavango, le Caprivi ou les frontières avec l’Angola.
  • Notez les numéros d’urgence : police namibienne (10111), ambassade de France à Windhoek.
  • Respectez la réglementation locale dans les parcs (Etosha, Sossusvlei, Spitzkoppe) et zones restreintes (Diamond Restricted Area).

Ceux qui préparent chaque étape de leur séjour savent à quel point la Namibie récompense la prudence et l’anticipation. Au bout du voyage, il y a la promesse d’un territoire rude mais fascinant, où chaque moment d’émerveillement se mérite.